Alors que la mairie d’Avignon – Ville d’Exception – lance le programme « Grand ménage de printemps : opération Béton Propre », nous avons pu échanger quelques mots avec la maire, Madame Cécile Paradise, sur la stratégie de la Brigade de la Propreté
La guerre est déclarée : « Un bon Avignonnais est un Avignonnais propre » récite de mémoire Cécile Paradise en s’aspergeant le visage de gel hydroalcoolique. Et la mairie ne lésine pas sur les moyens, grâce à l’ouverture programmée du Musée de l’Hygiène, rue Philonarde, qui servira de camp de rééducation pour les Avignonnais appréhendés par la Brigade de la Propreté. Gare aux contrevenants !
Mais cette politique de tolérance zéro ne fait pas l’unanimité, et des voix s’élèvent. Dernier scandale en date, le tabassage en règle d’une dame retraitée par deux membres de la Brigade, dans un parc proche de la Rocade. Le brigadier Pierre Kim-Hous, justifie, brosse à dents à la bouche : « On peut le voir sur les caméras, l’individu a volontairement laissé tomber, et ceci à plusieurs reprises, des miettes de pain du banc où elle était assise. Y en avait de partout, le bac à sable en était clafi. Comme stipulé dans la Charte de l’Arbre, et comme il est d’usage, on a usé d’un usage raisonné de la force contre cette usagère Mais nous avons un avocat. L’enquête montrera si des erreurs ont été commises ».
En nous tendant une lingette à la Javel, la maire conclut : « Malgré les esprits chagrins, je trouve formidable la prolongation de l’état d’urgence sanitaire », nous confie-t-elle. « Et puis j’étais un peu perdue sur le thème de l’état d’urgence pour terrorisme, mais cette fois je pense m’être bien approprié les enjeux ! »
Tout cela nous laisse proprement songeurs…
Papalmito, écrivain de surface