Le In est off

Recrudescence de l’épidémie, baisse des budgets, moustiques… Par crainte de l’annulation pour la deuxième année consécutive du plus grand festival de théâtre au monde, son directeur Olivier Py a décidé de prendre les devants en adoptant une nouvelle orientation professionnelle : l’agriculture.

Et les comédiens laissèrent la place aux 3.14 bovins de son cheptel

« Je change tout, du Beau au lait, du poulailler à l’étable, de mâle en mal, de Py en pis » lâche-t-il tout de go. Les subventions n’y auront rien changé, notre dramaturge et metteur en scène semble être parti en quête du sens profond de l’existence. « Ce qui fait rêver, ce qui façonne l’imaginaire de nos contemporains, ce n’est plus la scène, c’est la bouse. Ils veulent de la terre, du palpable, du vrai ». Et d’invoquer Sénèque et Benji Griveaux afin de nous convaincre de dépasser l’opposition intellectuels/manuels dans l’avènement d’un monde post-covid.

Les autorités parisiennes ont menacé de lui couper les ailes. « Avec les vaches, au moins, c’est moi qui décide ! Je me recentre sur des activités me garantissant autonomie et satisfaction dans la durée. Car avec le temps, l’herbe devient du lait et c’est celui qui a du lait qui peut faire la crème.” Le connaissant fin côtoyeur de la crème de la crème, nous ne pouvons que lui donner raison. En modifiant à la plume d’oie ses cartes de visite « Ambassadeur de la culture » en « Ambassadeur de l’agriculture », il conclut, plein d’une sagesse nouvelle et absolue : « Nous vivons même si nous devons mourir pour cela ».

Nous vivons…
Papalmichelonfray, pour la rubrique lard et agriculture

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