Action ou Vérité au conseil municipal : un grand pas pour la Démocratie

Il est courant d’entendre des phrases toutes faites à l’emporte-pièce concernant les représentants du peuple. « Tous pourris » par ci. « Menteurs et corrompus » par là. Notre ville d’exception, à ce propos, fait-elle encore une fois exception ?

Habitué à du journalisme de terrain, d’investigation, le Papalmipède, votre humble serviteur, pousse de nouveau la porte de la Mairie pour assister au dernier Conseil Municipal. Revivez ce grand moment avec nous !


Nous avons découvert nos conseillers, travailleurs de l’impossible, dans un exercice de team building très prometteur. La dernière pépite sortie du groupe de communication Havas, bastion de la Nudge generation, est une partie d' »Action ou Vérité » ! Les deux qualités que nous sommes en droit d’attendre de nos représentants. L’exercice est simple, à chacun son tour le conseiller municipal choisit entre action et vérité. S’il prend la première option, il devra se soumettre à l’exécution d’un gage républicain. Il apprend ainsi qu’il est soumis à la volonté de ceux qu’il représente. S’il choisit la deuxième voie, il devra répondre à une question par une vérité démocratique. Il apprend ainsi à rendre des comptes à ceux qu’il représente. Le tout se déroule sans coercition, la cravache n’a jamais fait brouter l’âne.


Fabrice Tocabens ouvrit le bal (bens toca bens…) : ACTION ! Ce qu’il fût demandé à notre King of the fritte relevait de l’exploit. Il devait monter un château de cartes avec ses différents mandats. Malheureusement ce fût pour lui pour son 9/11. Puis ce fut au tour de Thierry Vallejos de choisir lui aussi ACTION ! Il dut, en anglais s’il vous plaît, expliquer l’intitulé de sa délégation. Notre conseiller à l’implication citoyenne et à la démocratie implicative, grand fan de Raffarin, se lança avec panache : « The democracy needs the implication to help the citoyenz with their implication ». Et la salle s’écria « Et vice et versa ». Tant attendu, vint le tour de Madame Portefaix. Notre championne toujours prête à en découdre ou à rayer le parquet enfila un protège-dents avant de dire ACFION ! Mais elle fut soufflée quand on lui demanda de bien vouloir retourner sa veste. Déçue mais bonne joueuse, elle s’exécuta une fois de plus et retourna gracieusement sa splendide veste de chez Diesel, seul résidu carbone de sa transition écologique post-Mélenchoniste. Il commençait à se faire tard et la faim collait aux estomacs quand Joanne Textoris voulu prendre VERITE.  Mais un homme s’opposa fermement à ce choix ! Ce candidat de l’opposition, mal remis de sa dernière altercation avec elle, savait que tout le monde mangerait froid si on laissait cette femme parler d’elle. Il eut l’idée fabuleuse de lui demander de prononcer son nom de famille. Après un instant de concentration, on entendit la conseillère écorcher lentement l’imprononçable… « Prise-Biscuit ». Alors comme un seul homme, la salle se jeta sur les gâteaux apéros et reconnu le génie de Stéphane Przybyszewski.  


Le lecteur attentif remarquera qu’aucune vérité n’aura été dite.


Papalmichel, journaliste politique au Papal

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