Chère Cécile,
Cécile, la vie, c’est pas toujours facile, un journal, ça vit pas d’amour et d’eau fraîche, contrairement au fenouil (le légume). Les piges on y pige rien, l’intermittence ça nous tend, et puis ces histoires de pass, c’est l’impasse. Bref, on se fait plumer sans arriver à vivre de notre plume, un comble pour le Papalmipède. Est-ce que c’est bon pour la case « discours victimaire » ?
Cécile, on a vu butiner tes petites abeilles du budget participatif un peu partout. Nous aussi on veut du miel. Notre apport à la vie de la Cité est indéniable ! Nous avons, comme toi, « permis à la ville de retrouver une vie faite de rencontres, d’échanges, de mouvements ! Certes, cela a demandé une mobilisation de chacun et de chaque instant, mais le Papalmipède était présente au rendez-vous et les lecteurs ne s’y sont pas trompés, qui l’ont choisi par milliers pour média de référence ! »* Dans le cadre du financement de notre budget 2021-2022, nous demandons donc la participation de la mairie d’Avignon à hauteur de 2 Tipis soit 300 kiloRoues. Tu peux laisser l’argent derrière le seul arbre vivant du parc Perdiguier. Indice : C’est celui avec des feuilles.
Cécile, un journal ça s’écrit pas dans la rue, contrairement aux contraventions de ta police municipale. Aussi nous faut-il un local : nous nous contenterons du Palais des Papes, considérant qu’il n’est pas suffisamment valorisé avec seulement quelques saltimbanques estivaux et des gamins sur leur histopad le reste du temps.
Cécile, nous aussi on a des projet pour la transition (on te laisse choisir laquelle) : nous voulons organiser la remise de la Papalme d’Or, l’accueil de canards afghans, la primaire du parti colvert et plein d’autres surprises. Pourras-tu nous donner ta bénédiction dans le Avignonsse et dans tes panneaux à pub, si éclairants dans la nuit ?
Cécile, nous ne te menaçons pas, mais en l’absence d’une réponse favorable, donc républicaine, on se tournera vers Ay pié the first, tant pis pour la laïcité.
La bise,
L’équipe du Papalmipède
*Citation de la parole vraie révélée aux Avignonnais dans l’édito de septembre de l’Avignonsse