Sale temps pour les gauchers

Après l’élimination de leur candidat à l’élection présidentielle, les rescapés du fascisme vauclusien ont du mal à retrouver goût à la vie.

« On appelle gaucher contrarié celui qui, de façon naturelle, voulait voter de la main gauche et que l’on a obligé à voter de la main droite ou à se couper les mains »

Cernée par le racisme, en panama et chemise de lin, la cité papale accueille en son sein la dernière tribu d’humanistes. Cette peuplade nourrie de coutumes anciennes vénère des idoles autrefois populaires : Démocratie, Justice, Entraide, Tolérance,… Mais leur mode de vie, subtil mélange de musique trop forte et de salaires trop bas, de banderoles et d’assemblées interminables aux relents de bière artisanale, est aujourd’hui menacé par l’élection prochaine de Ken ou de Barbie, d’un président ouvertement sadique et secrètement raciste, ou bien l’inverse, au choix. 

On a pu voir cette semaine errer des dizaines de ces indigènes déboussolés, gémissant l’œil hagard, un tract humide dans les mains, et marmonnant des paroles mystérieuses : « Nan Jean-Luc, attends ! Recompter, faut recompter…. » 

L’espoir viendra peut-être de la foi, alors que ce matin certains sinistrosés s’étaient réunis sous la iGirouette porte St Roch, attendant un signe, une direction, un message d’espoir. Quel meilleur oracle en effet que ce bijou de technologie insensé, doigt de semi-conducteurs dressé à la face de l’écologie ? Mais les mouvements désordonnés du panneau, ses indications contradictoires, sont restés cryptiques pour les fidèles désemparés, qui se sont finalement allongés, tremblants, sur les rails du tramway. 

Signez la pétition pour la sauvegarde des gauchers du Vaucluse. 

Papalmichelhouellbec, broyeur de noirs. 

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